L’actualité au Musée…
En marge du FOCUS Au Feu ! En juillet 1800, Château-d’Œx brûle, Mme Denyse Raymond, historienne, spécialiste du patrimoine architectural rural, a tenu en haleine un public venu en nombre assister à sa conférence, le vendredi 12 janvier dernier. Sa présentation détaillée des rares documents iconographiques (aquarelles de Pilet et de Gachet conservées au Musée) montrant le village juste avant le sinistre a permis aux personnes présentes de se plonger dans un environnement bien différent de celui d’aujourd’hui : les techniques de construction d’alors et les moyens très limités de lutte contre le feu ne laissaient guère de chance d’enrayer la propagation rapide des flammes. A la lumière des plans cadastraux ainsi que des PV des taxateurs du début du 19e siècle, le public a ensuite découvert le bourg nouveau, fait de bâtiments en maçonnerie aux toits recouverts de tuiles produites sur place. Mme Raymond a enfin montré, par comparaison avec le sort qu’ont connu d’autres villages des Préalpes victimes du feu à la même époque, que les pratiques en termes de reconstruction différaient au gré de la volonté politique du lieu : tantôt on a rebâti en dur comme à Château-d’Œx, tantôt en bois mais en veillant alors à implanter les bâtiments à plus grande distance les uns des autres pour limiter les risques d’incendie. Parfois on a utilisé conjointement la pierre et le bois, réservant ce dernier matériau aux granges-écuries qu’ils fallait reconstruire au plus vite pour reloger le bétail.
Marina Andres, conservatrice adjointe
Il y a 223 ans, Château-d’Œx était la proie des flammes
Que s’est-il passé exactement cette terrible nuit de juillet 1800 ? Avec quels moyens les villageois ont-ils tenté de lutter contre le feu ? Quel a été le bilan de la catastrophe ? Comment se sont organisés les secours aux sinistrés ? Au travers de son exposition temporaire
Au Feu ! En 1800, Château-d’Œx brûle
le Musée du Pays-d’Enhaut & Centre suisse du papier découpé se penche sur le désastre qui a changé radicalement la physionomie du bourg.
Pompe à bras de 1866